189 – Uniformité

Des références sexuelles communes ne peuvent suffire à constituer une communauté idéologique. Les droits des minoritaires doivent être reconnus et établis, certes. Les solutions juridiques n’impliquent en rien une uniformité. Se fondre dans la norme sociale est illusoire, car les réalités sont différentes et diverses. Comme les engagements politiques des gays. #RescapesdelEspece

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Milo Yiannopoulos

              J’ai eu l’occasion, au début des années 1970, de croiser l’animateur d’Arcadie, l’ancien séminariste André Baudry. Sa bonne volonté ne suffisait pas à masquer le décalage entre sa démarche et les réalités de l’époque. Il n’est pas simple de se situer par rapport à des équilibres sociaux en évolution. En dépit de l’adoption de la loi Taubira, le débat n’est pas clos. Si j’en fais mention au moment d’évoquer André Baudry et Arcadie, c’est simplement pour illustrer le fait que, même avec les meilleures intentions du monde, aborder une question aussi complexe que la place des homosexuels dans la société nécessite la prise en compte de paramètres contradictoires. Les réponses les plus simples ne sont pas nécessairement les meilleures. Je le pense à propos du mariage pour tous.

              J’aurais préféré une union civile[1]. Elle est susceptible de prendre place à côté de la famille de type traditionnel, plutôt que de prétendre s’y assimiler. Moins d’un an après que la Cour suprême locale eut validé le mariage pour tous, l’archipel des Bermudes a fait marche arrière en optant pour cette solution. Le gouverneur de ce territoire britannique d’outre-mer, en accord avec le parlement, a signé en février 2018 l’abrogation du mariage homosexuel. L’union civile qui lui a été substituée vise à trouver un compromis entre les forces conservatrices du pays et les références européennes de mise dans l’archipel.

          Institutionnaliser l’amitié entre deux hommes est une tradition ancienne. La propagande gay en use parfois de manière abusive. Prétendre que dans l’empire byzantin l’adelphopoiia, évoquée à propos de saint Serge et saint Bacchus, serait l’ancêtre du Pacs constitue un abus de langage puisque cette notion était d’ordre spirituel et assimilait l’alliance conclue à un pacte fraternel qui, au demeurant, n’était pas reconnu en droit civil.

         L’historien américain Allan Tulchin[2], adepte des études de genre, souligne néanmoins, dans le Journal of Modern History[3], la permanence de ce type d’alliances durant le Moyen Âge sous l’appellation d’« affrèrement ». Il s’agissait de contrats passés devant notaire et en présence d’un témoin, par lesquels deux hommes s’unissaient sous serment et s’engageaient à vivre ensemble en partageant « un pain, un vin et une bourse ». Allan Tulchin estime avoir trouvé « des preuves massives selon lesquelles les “affrèrés” utilisaient ces “affrèrements” pour formaliser des relations amoureuses homosexuelles[4] ».

              Je n’ignore pas qu’en ce qui concerne l’union civile, Marine Le Pen a défendu une position voisine. Bien que n’étant en rien adepte du sadomasochisme, je sens que vous allez me reprocher de tendre des verges pour me faire battre. Rassurez-vous, les verges tendues permettent d’autres plaisirs. Qu’y puis-je, si la présidente du Front national a pris cette position ? Sans doute sa nièce Marion, en raison de sa proximité avec les milieux catholiques plus ou moins intégristes, l’avait-elle alertée sur l’ampleur des risques. Ou alors, elle dispose de conseillers sensibles au dossier. Gays peut-être ? Florian Philippot a été présenté à la présidente du Front national par le souverainiste Paul-Marie Coûteaux[5], qui a gravité dans l’orbite du FN entre 2009 et 2014.

              La carrière de Paul-Marie Coûteaux avait pris son envol à la suite de l’entrée de Mitterrand à l’Élysée en 1981. Il a appartenu aux cabinets ministériels de Michel Jobert puis de Jean-Pierre Chevènement, avant de rejoindre Charles Pasqua lors de la rupture entre l’ancien ministre de l’Intérieur et le RPR. Il se serait converti au gaullisme, selon une légende qu’il se plaît à laisser prospérer, après avoir lu un exemplaire Des chênes qu’on abat…[6] trouvé dans un des bars gays qu’il fréquente. Ce qui ne l’a pas empêché, lors de la confrontation sur la loi Taubira, de se dissocier de la stratégie d’évitement du débat que son protégé Philippot avait fait adopter par le FN. Il a pris position contre les unions entre personnes de même sexe, par crainte, a-t-il expliqué, d’une « destruction de l’institution du mariage ». « On peut s’aimer sans mariage mais la question, c’est l’enfant, avait-il précisé dans l’émission “Ce soir ou jamais”[7]. Freud a confirmé ce que la nature a dit. C’est qu’il faut un homme et une femme pour faire des enfants. C’est la nature. Le refus de la loi naturelle est une violence à l’idée de nature, et on le paiera très cher. » Les mânes de Jean Foyer rôdaient dans le studio.

            Esprit brillant mais paradoxal, réactionnaire de conviction et homme d’humour, Paul-Marie Coûteaux, qui au fil de son cheminement erratique est aussi passé par Radio Courtoisie d’Henry de Lesquen, a participé à la campagne de François Fillon en transmettant, a-t-il expliqué, des fiches pour aider à la rédaction des discours du candidat. On comprend qu’en conséquence un extrait d’un de ses ouvrages[8] se soit retrouvé, comme par hasard, dans la bouche de Fillon. Plus étrange fut de le réentendre ensuite dans celle de Marine Le Pen. Coûteaux a juré n’y être pour rien, mais s’est néanmoins félicité, sur Twitter, de cette convergence : « Il est bien (et significatif), que #MLP et #FF s’exprimant sur la vocation universelle de la France le fassent dans les mêmes termes[9]. »

              Pour ce que je connais de lui et de son goût pour ce genre de clin d’œil à travers une manipulation, sa dénégation m’a laissé sceptique. Il avait été repêché, en juin 1999, sur la liste des candidats au Parlement européen que Pasqua avait présentée, en compagnie de Philippe de Villiers. Lorsque l’ancien ministre de l’Intérieur lui a indiqué qu’en fin de compte, à la plus forte moyenne, leur camp bénéficiait d’un élu supplémentaire et qu’il siégerait à Strasbourg, l’ancien ministre aurait, raconte-t-il, assorti cette annonce d’un : « Ça t’est passé ras le cul, mais ce n’est pas pour te déplaire. »

              Paul-Marie Coûteaux a été écarté par Marine Le Pen en avril 2014. C’est à la fin de cette même année que Closer[10] a publié des photos du vice-président du Front national lors d’un séjour en Autriche avec un ami. Le magazine a été condamné pour « atteinte à la vie privée » par le tribunal de grande instance de Paris. Un étudiant de Sciences Po, Octave Nitkowski, originaire d’Hénin-Beaumont, a vu pour le même motif son ouvrage Le Front national des villes et le Front national des champs[11] être interdit par la justice avant que la cour d’appel de Paris autorise, en décembre 2013, à parler de l’homosexualité du maire, Steeve Briois, par ailleurs suppléant de la nouvelle députée de la circonscription, Marine Le Pen, et l’un des vice-présidents du Front national[12]. Déjà, en 1995, Jean-Claude Poulet-Dachary, un ancien légionnaire, fêtard homosexuel, adjoint et directeur de cabinet du maire FN de Toulon, avait été retrouvé mort au pied d’un escalier. Dix ans plus tard, un de ses anciens amants avec qui il entretenait des relations tarifées, poursuivi pour meurtre, avait été acquitté par la cour d’assises du Var.

              Il existe au sein de l’extrême droite une longue tradition homosexuelle dont, parmi d’autres, Marcel Jouhandeau fut une illustration. Une situation qui ne va pas sans provoquer, au sein des groupes de cette mouvance politique, des crispations, des oppositions et des phénomènes de rejet. Les relations conflictuelles entre Jean-Marie Le Pen et Florian Philippot n’en sont qu’un des exemples, le plus spectaculaire parmi bien d’autres. Il est vrai que certains itinéraires de cadres politiques, de la gauche au FN par exemple avec diverses stations en chemin, ne peuvent s’expliquer sans prendre en compte l’orientation sexuelle. Peut-être est-ce la définition la plus authentique de tête-à-queue.

                  Aux Pays-Bas, Pim Fortuijn, après ses études de sociologie et un passage par le parti travailliste, avait fondé une formation nationaliste et antimusulmane. Il a été assassiné par un militant de la cause animale d’extrême gauche neuf jours avant les élections au Parlement, en mai 2002. Deux mois auparavant, sa liste était sortie en tête des élections de district à Rotterdam. Son homosexualité était proclamée.

               On se souvient de la mort accidentelle de Jörg Haider, fondateur de l’Alliance pour l’avenir de l’Autriche (BZö) après avoir provoqué une scission de la formation nationaliste et populiste, Parti autrichien de la liberté (FPö). Marié et père de famille, il a été gouverneur du land de Carinthie entre 1989 et 1991 puis à nouveau de 1999 à sa mort, en octobre 2008. L’accident de voiture s’est produit après qu’il était sorti ivre d’un bar gay de Klagenfurt. Son successeur à la tête du parti, Stephan Petzner, jusqu’alors présenté comme son « fils spirituel », a reconnu publiquement après le décès qu’en réalité ils étaient amants.

                Aux États-Unis, Arthur Finkelstein, juif homosexuel originaire de Brooklyn, a été le spin doctor favori de la droite dure à travers le monde, de Barry Goldwater à Viktor Orban en passant par Ronald Reaggan, Benyamin Netanyahou… Avant le règne du numérique, il a institutionnalisé l’identification des clientèles électorales, leur segmentation et l’exploitation ciblée de campagnes en leur direction, sans se préoccuper de cohérence d’ensemble. Il s’est aussi spécialisé dans le dénigrement des adversaires — les negative campaigns —  et les propagandes visant à les discréditer. C’est à lui, par exemple, que l’on doit les attaques tendant à présenter Shimon Perez comme un traître, au prétexte qu’il est, avec Yitzhak Rabin, l’un des négociateurs des accords d’Oslo.

                  Toujours aux États-Unis, le Britannique Milo Yiannopoulos, véritable gravure de mode, beau gosse aux inamovibles lunettes de soleil, homosexuel affiché, figure de l’alt right, banni à vie de Twitter en raison de ses insultes à l’encontre de l’actrice noire Leslie Jones mais s’exprimant sur Breitbart, le site d’actualité pro-Trump, a raconté que, lorsqu’il avait quatorze ans, il avait eu des relations sexuelles avec un prêtre qu’il nomme Father Michael. Jusque-là rien d’exceptionnel, en revanche son commentaire a été moins facilement accepté : « Ce n’est pas de la pédophilie. Il y a, dans le monde homosexuel notamment, des individus capables de donner leur consentement à un âge plus jeune que les autres. Parfois, ces relations entre des garçons jeunes et des hommes plus vieux les aident à découvrir qui ils sont. » Il s’est déclaré « reconnaissant » envers cet initiateur car sans lui il « ne saurait pas faire d’aussi bonnes fellations ». Un savoir technique dont s’était déjà vantée, quelques siècles auparavant, la maîtresse du Régent, Madame de Parabère, surnommée Sainte Nitouche. Elle suçait des tablées entières lors des « petits soupers » de Philippe d’Orléans.

              Sur sa lancée, Milo Yiannopoulos s’était refusé à condamner les relations sexuelles entre adultes et enfants, avant d’être rattrapé par ce propos, une fois Trump à la Maison Blanche. Il a été contraint à une volte-face en se présentant soudain comme une « victime d’abus sexuel », à la manière dont Daniel Cohn-Bendit nous avait proposé un rétropédalage lorsque des propos comparables, tenus dans la foulée de Mai 68, avaient eux aussi refait surface. Les imprévisibles évolutions de la morale publique provoquent ce type de contrepied. Il fut un temps où, lorsque Roger Peyrefitte racontait Les Amitiés particulières[13] qu’il avait connues au sein du collège lazariste de Saint-Benoît d’Ardouane, dans l’Hérault, il obtenait le prix Renaudot (1945) ; où Henry de Montherlant pouvait publier La Ville dont le prince est un enfant[14], dont la matière première a été puisée au sein du collège Sainte-Croix de Neuilly ; où Gabriel Matzneff bénéficiait, en 1977, de la mobilisation du gotha intellectuel lorsqu’il défendait des adultes ayant eu des relations sexuelles avec des adolescents ou adolescentes[15]. Sans oublier le secrétaire de Jean Moulin, Daniel Cordier, compagnon de la Libération, qui dans Les feux de Saint-Elme[16] a narré sa passion pour David durant leur séjour à l’internat du collège géré par les Dominicains sur les bords du bassin d’Arcachon.

                J’ai souligné que, pour s’accepter comme appartenant à une minorité sexuelle, le sujet peut trouver refuge dans des formes d’élitisme et, en conséquence, dans une conception du monde fondée sur un complexe de supériorité. La fascination pour le IIIe Reich, ses uniformes et sa propagande homo-érotique à laquelle Robert Brasillach fut si sensible, comme les attitudes antisémites qui se sont manifestées dans une frange non négligeable des gays, y ont puisé leurs racines. Le dégoût des Juifs dans la lignée d’un Pierre Loti, l’admiration pour la virilité nazie et la complaisance à l’égard de la Milice exprimés par Jean Genet justifient le débat récurrent autour de son antisémitisme. Ce n’est pas le lieu pour en traiter[17]. Ce poison demeure à l’œuvre.

              En parlant[18] de l’homosexualité comme d’un outil de répression politique, nous avions établi un parallèle entre les dossiers Philipp zu Eulenburg en Allemagne et Oscar Wilde en Grande-Bretagne, d’une part, et l’affaire Dreyfus en France, d’autre part. Dans les deux autres puissances européennes, l’homosexuel avait été ciblé comme le symbole du  traître à son rang, à sa classe. Un péril social donc. En France, l’image du traître avait pris la figure du Juif, faute d’un outil répressif disponible. La législation contre les infâmes avait été abrogée à la Révolution. En ébauchant une rapide uchronie, que ce serait-il produit si la législation française avait permis la même répression que chez nos voisins ? Vis-à-vis du capitaine Alfred Dreyfus, la société française a commencé par être indifférente. Qu’un traître soit juif lui apparaissait dans l’ordre naturel des choses. Ce n’est que la révélation des trucages du dossier qui a éveillé des consciences.

         Dans la répression de l’homosexualité, cette dimension n’est pas envisageable. La question de l’innocence possible ne se pose pas, puisque c’est l’identité de l’individu qui est ciblée et condamnée. Il est coupable parce qu’il est. Comme pour le Juif durant le IIIe Reich. Comment un homme comme Émile Zola aurait-il réagi ? Défendre un pédé dans le contexte de l’époque était inenvisageable, sauf à se condamner à une marginalisation sociale. On peut évaluer ce qu’aurait été son comportement à la manière dont il a usé de la confession qu’un jeune aristocrate italien lui avait fait parvenir et que nous avons déjà évoquée[19]. Il l’a transmise à un médecin militaire qui en a effectué une analyse relevant de la criminologie.

            Ces lettres, rédigées au moment où le procès d’Oscar Wilde mobilisait la presse européenne, témoignent elles aussi de ce penchant pour l’élitisme que nous avons relevé. Zola a utilisé ce texte dans La Débâcle pour camper la relation entre Jean et Maurice mais sans oser aller au-delà des baisers échangés par les deux hommes. Dans son analyse du texte et des variantes qui en ont été proposées, Michael Rosenfeld[20] met en lumière les théories de l’Italien sur l’origine de son homosexualité. Celui-ci l’attribue aux origines juives et roturières de sa mère. À propos de cette famille maternelle qui est pour lui « odieuse » et pour laquelle il déclare éprouver « une secrète répulsion », il écrit : « L’Occident et l’Orient avec leurs sangs et leurs civilisations si diverses se sont trouvés réunis en moi – leur choc ne pourrait-il pas avoir déterminé mon étrange personnalité ? ».

              Quant aux homosexuels d’extrême gauche, si tant est que cette étiquette ait une signification, dans le sillage soit de l’autre période de Genet, quand il soutenait les Black Panthers puis les luttes palestiniennes, soit du Hocquenghem héritier du FHAR, leur seule véritable ambition intellectuelle est la subversion. Leur sexualité leur sert de moteur contre les institutions de toute nature afin de les renverser. Oserais-je cul par-dessus tête ? C’est parfois l’impression qu’ils donnent, ce qui justifierait les orgies du FHAR. Culbuter les institutions, y compris celles de l’homosexualité et de ses expressions publiques. Sans craindre, au demeurant, quelques contradictions conceptuelles au fil des années. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs.

              Dans aucune de ces composantes les gouvernants ne doivent espérer de repères fiables. Même un intellectuel éclairé comme William Marx, dont nous avons cité les écrits[21], n’aurait pu aider à trouver une voie de compromis lui qui, fidèle à la tradition gay de s’annexer des célébrités, fait de Jésus et de ses apôtres des adeptes de l’homoérotisme. Rien qui soit de nature à apaiser les passions – encore un terme redoutable dans ce contexte – avec les fractions religieuses de la population. Il ne reste aux responsables de l’action publique, pour se repérer au sein de cet univers, que le ventre mou des représentations gays officielles, ceux qui ne parviennent à se situer qu’à partir des normes sociales établies puisque c’est dans ce cadre que les animateurs de ces groupes font carrière. Ainsi est né et a été instruit le dossier du « mariage pour tous ».


Notes :

[1] C’est l’option juridique qui a été retenue dans la plupart des pays européens avant, pour certains d’entre eux, de franchir un pas de plus en instaurant le droit au mariage. C’est le cas des Pays-Bas (2001), suivis par la Belgique (2003), l’Espagne (2005), la Norvège et la Suède (2009), le Portugal et l’Islande (2010), le Danemark (2012), la France et la Grande-Bretagne (sauf l’Irlande du Nord) (2013), la Finlande (2014), le Luxembourg et l’Irlande (2015), l’Allemagne et Malte (2017). L’union civile a été pour la première fois accordée aux couples homosexuels par le Danemark en 1989. L’Italie l’a adoptée en 2016. Vingt-cinq pays européens, dont vingt et un appartiennent à l’Union européenne, autorisent des formes variables d’union civile. La Croatie (2003) reconnaît une sorte d’affrèrement avec le droit au « soutien mutuel » et un droit de succession. La Slovénie (2005), la République tchèque (2006), la Hongrie (2007) ont opté pour un statut de « concubin » qui est reconnu fiscalement et permet d’obtenir des droits à un héritage, l’Autriche (2010), Chypre (2015), la Grèce (2015) et même l’Italie (2016) sous la pression de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). En Europe, seuls les États qui étaient situés au sein de la mouvance de l’ex-URSS font défaut : Lituanie, Lettonie, Pologne, Slovaquie, Roumanie et Bulgarie. L’Estonie (2016) constitue l’exception qui confirme la règle. Elle a accordé l’union civile aux homosexuels en octobre 2014. Hors d’Europe, neuf États ont légalisé le mariage entre personnes de même sexe, dont les États-Unis (autorisé ou non selon les États, mais valable dans l’ensemble de l’Union), le Canada (dès 2005), l’Argentine, l’Uruguay, le Brésil, la Colombie, l’Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande. Taïwan (depuis mai 2017) est le premier État d’Asie à avoir franchi le pas.

[2] Titulaire d’un doctorat de l’université de Chicago, professeur associé à l’université Shippensburg de Pennsylvanie, spécialisé dans les débuts de l’ère moderne de l’histoire de France et surtout le XVIIe siècle, il est l’auteur de The Triumph of Protestantism in Nîmes, 1530-1570, Oxford University Press, 2010.

[3] Septembre 2007.

[4] Cf. Jeanna Bryner, Gay marriage goes way back, in Science on NBCnews.com, 27 août 2007.

[5] Que j’ai accueilli chez Albin Michel pour un ouvrage cosigné avec Nicolas Dupont-Aignan, Ne laissons pas mourir la France, 2004.

[6] André Malraux, Gallimard, 1971.

[7] France 2, 6 novembre 2012.

[8] L’Europe vers la guerre, éd. Michalon, 1997.

[9] 2 mai 2017, 9:27.

[10] 12 décembre 2014.

[11] Éd. Jacob-Duvernet.

[12] Une décision de la cour d’appel de Paris, le 31 mai 2017, a toutefois condamné l’auteur à des dommages et intérêts en estimant que la révélation de l’homosexualité de Steeve Briois n’apparaissait pas « être justifiée par l’intérêt légitime du public d’être informé sur l’évolution du parti politique auquel il appartient, ni proportionnée à la gravité de l’atteinte portée à la sphère la plus intime de sa vie privée ».

[13] Éd. Jean Vigneau, 1944.

[14] Gallimard, 1951.

[15] Cf. Maïa Mazaurette, « 1977-2017 : comment notre morale sexuelle a basculé sur la pédophilie », Le Monde, 1er juillet 2017.

[16] Gallimard, 2014.

[17] Voir notamment Camille Toffoli in Giasson-Dulude, Gabrielle, 2016, La Question de l’antisémitisme chez Jean Genet : un débat sur le « sens du monde ». Autour de la réception critique d’Un captif amoureux. Postures, Actes du colloque « Réfléchir les espaces critiques : consécration, lectures et politique du littéraire », n° 24. En ligne http://revuepostures.com/fr/articles/toffoli-24

[18] Cf. post 32 (https://blogaylavie.wordpress.com/2017/11/05/32-outil-de-repression/).

[19] Cf. post 141, Mode d’emploi, https://blogaylavie.com/2018/03/22/141-mode-demploi/.

[20] Doctorant à Paris 3-Sorbonne nouvelle. Sa thèse est intitulée Sortir du placard naturaliste : littérature, écriture de soi et discours social sur l’homosexualité de 1870 à 1905. Michael Rosenfeld a enseigné l’hébreu et la littérature au département d’études juives et hébraïques de l’université de Strasbourg de 2014 à 2017.

[21] Un Savoir gai, op. cit.

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